Dexter Spyro Hemingway

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" Plutôt que de répéter sans cesse à l'enfant que le feu brûle, consentons à le laisser un peu se brûler : l'expérience instruit plus sûrement que le conseil. "

ϟ Le feu qui semble éteint dort sous la cendre.

Moi c'est Dexter Hemingway, mais tout le monde m'appelle Spyro, comme le petit dragon violet du jeu vidéo. Cela fait 24 printemps que je suis né, je me rappelle c'était un 1 Avril 1987 (et non ce n'est pas une blague) pluvieux dans l'hôpital de Manchester. Depuis, tout le monde ne cesse de me répéter que je ressemble à Andrew Garfield. Pour éviter de zapper devant la télé toute la journée, je suis trader et on va dire que ça me conviens. Je suis actuellement célibataire, pas le temps pour une relation. Depuis que j'ai été frappé par l'orage, je possède le don de pyrokinésie, et ça consiste à créer et contrôler le feu. Il m'est même déjà arrivé de m'enflammer complètement.. Je fais partie du groupe Better than Batman, et je suis sur que vous allez m'adorer ... ou pas !

ϟ Le désir est le feu que nous apportons en naissant.

JE SUIS PARFAIT ... brillant ambitieux déterminé organisé protecteur

AVEC PLEIN DE JOLIS DEFAUTS ! arrogant cynique blessant impatient stressé

Bien que j'aurais pu être totalement différent si ma vie n'avait pas été celle que j'ai eu, je ne regrette aucunement aujourd'hui qui je suis. Certes je suis pessimiste, fourbe, manipulateur, blessant et avec un fort penchant pour l'escroquerie mais c'est comme ça je n'y peux rien. Beaucoup vous direz que si l'on veut on peut changer. Toute la véritable question est alors de savoir si j'en ai vraiment envie. Pour le moment je vous répondrais que non. Ce n'est pas en étant doux comme un agneau ou naïf tel un enfant qu'on arrive à faire des affaires, encore moins dans le monde des finances. Mon côté stratège, ambitieux et vénal m'a plus d'une fois aidé dans ce domaine. Et oui que voulez-vous j'aime l'argent et il me le rend bien. Sinon je suis plutôt quelqu'un d'extrêmement stressé et accroc au boulot, ce qui n'est pas vraiment compatible avec une épilepsie de niveau 2. Combien de fois le médecin m'a dit de faire attention avec ma tension, possible déclencheur de mes crises. Heureusement que je suis un traitement depuis mon plus jeune âge. D'ailleurs en ce qui concerne ma maladie, je n'en dit jamais rien. Personne n'est au courant mis à part mes parents adoptifs. Je déteste montrer mes faiblesses et c'est pourquoi je suis souvent imperméable aux problèmes des autres. Oui je suis une sorte de Dr House à moi tout seul mais je me soigne ... ou pas en fait. Souvent je laisse une impression d'arrogance et de prétention à toute égard, et il faut dire que ce n'est pas qu'une impression mais que voulez-vous ? Ce n'est pas ma faute si la nature m'a fait don d'un Q.I plus élevé. Je ne peux m'empêcher de prendre les gens de haut, surtout quand ils prétendent avoir raison, ce qui n'est pas le cas. Cependant il faut croire que le destin a un drôle de sens de l'humour puisqu'après ce foutu orage je me suis retrouvé à pouvoir créer et contrôler le feu. Enfin contrôler ... c'est un grand mot ! Pour l'instant il me suffit d'émotions trop vives pour enflammer tout ce qui m'entoure, voir mon corps entier bien que je ne ressente aucune douleur. Je hais ce pouvoir ! Il me rend faible et ça m'empêche de me concentrer. Tout ce qu'il faut pour être un super trader quoi !!

ϟ Car le feu qui me brûle est celui qui m'éclaire.

pseudo/prénom - Citizen •WaR âge - 19 ans fréquence de connexion - un peu tous les jours dédicaces - BAZINGA X)

ϟ Parce qu'il n'y a point de génie sans un grand de folie ...

« Un feu léger est vite étouffé : si vous le laissez faire, des rivières ne sauraient l'éteindre »

« Il était une fois » ... Oh non trop banal. Et si je commençais par « il fut un temps où » ? Et puis quoi encore je ne suis pas né au Moyen Age ! Bon réfléchissons ... ah ça y est j'ai trouvé !! La vie est comme des montagnes russes, il y a des hauts et des bas mais jamais de constante. Quoi que, il y a bien plus de bas que de hauts, j'entends par là qu'on se rappelle plus de nos souffrances que de nos bonheurs éphémères. Et oui que voulez-vous je suis un éternel pessimiste mais j'ai mes raisons. Vous le seriez aussi si votre père vous aviez abandonné à la naissance et que votre très chère mère avait tenté de vous noyer dans la baignoire. Je suis cinglé c'est ce que vous vous dîtes ? Croyez-moi j'aimerais l'être sur ce plan là mais c'est bel et bien la vérité. Celle qui m'avait mis au monde était une fervente catholique ne vivant que par la Bible et ses préceptes. Tu parles d'une existence ! Quoiqu'il en soit, après seulement quelques mois de vie, les premiers symptômes de ma maladie (et oui je suis atteint d'épilepsie niveau 2) se manifestèrent et pris de panique, elle fut persuadée que sa relation sexuelle avant le mariage avait été frappé par le diable d'une malédiction. En gros j'avais été punit parce qu'elle avait batifolé avec mon paternel avant les lois sacrées de l'union que prône inlassablement l'Église. Si ce n'est pas injuste ça. Condamné à être le fléau de Belzébuth, ma mère se mit en tête de me « laver de tout pêché ». Et quoi de mieux bien sûr que de me noyer dans les eaux aromatisées et bulleuses de la salle de bain ? La folie ça doit être de famille. Heureusement pour moi, des voisins un peu trop curieux à l'époque aperçurent le triste spectacle à la fenêtre et l'empêchèrent de commettre l'irréparable. Beuglant à qui voulait bien l'entendre qu'elle devait le faire pour protéger tout le monde, elle fut rapidement enfermée à l'hôpital psychiatrique le plus proche. Elle passa un nombre incalculable d'années là bas avant finalement d'arriver à mettre fin à ses jours en s'étranglant avec ses propres draps. Mais si je me souviens bien, le suicide … ce n'est pas interdit dans la religion catholique ? Après tout ce qu'elle a fait pour se repentir, là voilà finalement qui s'offre un allez simple pour l'Enfer si on en croit le Nouveau Testament. Quand je vous disais que la folie coulait dans nos veines. Pour ce qui est de mon père, je ne sus jamais qui il était ni à quoi il ressemblait.

« Celui qui peut dire de quel feu il brûle, ne brûle que d'un petit feu »

En ce qui me concerne, je fus confié à une modeste famille de Cardiff qui m'éleva dans les préceptes les plus dignes et respectables de la région. Non vous y croyez ? Sincèrement je ne serai pas ce que je suis aujourd’hui si j'avais eu une enfance normale et dénuée de vices. Mon père adoptif, paix à son âme, avait très vite compris que dans son métier de commercial, je pouvais lui être d'une grande utilité - les enfants semblent tellement innocent, mais redoutable quand ils possèdent un QI supérieur à la moyenne - Enfin je dis commercial par ce que c'était sa couverture, on aurait pu plutôt le qualifier de trafiquant ou d'arnaqueur dans le monde des affaires. Ma mère de substitution, elle, était trop naïve pour se rendre compte de quoi que soit. Et après on s'étonne que je ne crois pas en l'amour ! Bon je vous l'accorde, c'est grâce en partie à lui que je suis devenu un vrai requin de la finance, prêt à tout pour exécuter la tâche que l'on ma confié. Je ne recule devant rien pour être le meilleur.
Lorsque j'eus atteint mes 18 ans, passionné par l'économie et le monde des finances, je parvins à obtenir une bourse pour la prestigieuse université de Londres, là où mes talents et mon génie seraient jugés à leur juste valeur. Inutile de vous dire que mon père adoptif le vit d'un très mauvais œil pour ses affaires puisque d'ailleurs deux ans après il se faisait tuer dans un règlement de compte. Il faut croire que sans moi il était désespéré. Au niveau héritage c'est sans doute à cause de ma véritable mère que j'ai développé une phobie prononcée pour les germes. Oui hypocondriaque si vous voulez, mais là plupart du temps ma peur est justifiée tout de même ! Si l'homme connaissait le millième des bactéries qui l'entourent et qu'il transporte quotidiennement, il en deviendrait fou. Ce que j'assume entièrement. A croire qu'un parent qui finit sa vie dans un hôpital n'aide en rien au développement normal d'un enfant. J'en suis la preuve vivante.

« Parce que celui qui joue avec le feu, aime les dangers de la vie »

Il était tôt ce matin là, la plupart des londoniens encore bercés par les bras de Morphée, quand je montais d'un air motivé les marches de la Bourse. J'adorais mon métier et je ne manquais jamais de le montrer, provoquant souvent chez mes collègues un déroutement des plus total. Il faut dire que les chiffres et les states étaient les seules choses de concrètes dans ma vie. Je veux dire par là que jamais, contrairement aux fresques de mon passé, je n'avais eu à rougir ou douter d'eux. Ils ne m'avaient jamais laissé tombé, eux et moi c'était une grande histoire d'amour.
« Eh Dex ! Attends moi ! ». Je me trouvais devant les colonnes de ce temple sacré, où déjà grouillait un nombre incalculable d'autres traders et boursiers en quête de réussite aujourd'hui, lorsque Marc vînt me sortir de ma torpeur. Marc faisait malheureusement parti de mon équipe, et je dis ça parce que d'une part je n'aimais guère travailler en groupe mais bon en temps que jeune trader je devais faire mes preuves (ce n'était plus qu'une question de temps) et surtout d'autre part parce que gars là croyait que j'étais pote avec lui. Un petit gros avec des lunettes incapable de prendre des risques. Pfff qu'est-ce qu'il pouvait me fatiguer celui-là. Montant à son tour les marches du Cardiff Stock Exchange, je l'observais avec une expression blasée. Il faut dire qu'avec sa petite mallette et son costume complètement démodé, il ne dégageait pas vraiment d'assurance. D'autant plus qu'une fois arrivé à ma hauteur, son visage était rougeâtre, limite sur le point d'exploser et il transpirait de toute part. Ah, la classe on l'a ou on l'a pas, en l'occurrence moi oui alors que lui non. Mais bon … on m'avait collé avec lui, je devais faire avec. Cela ne voulait pas dire pour autant que je devais être gentil avec lui ; d'ailleurs « gentil » n'existait pas dans mon vocabulaire. Si on voulait réussir dans ce métier, il fallait oublier l'empathie et la compassion. « Je ne t'ai pas vu dans le métro aujourd'hui », me dit-il tout en reprenant sa respiration. Pathétique, monsieur voulait faire la conversation mais c'était encore pire que s'il fermait sa petite bouche boursouflée. « C'est parce que comme tous les matins depuis près de trois mois je prends un taxi pour venir ici Marc », avais-je répondu sur un ton froid, ne prêtant même pas attention à mon interlocuteur, tout en cherchant le paquet de cigarettes qui se trouvait dans la poche intérieur de mon costume. C'était la seule petite pause que je m'offrais avant de commencer ma journée de boulot.
Mettant une clope à ma bouche, je ne pris même pas garde à l'énorme nuage qui venait d'apparaître. Avec du recule, je regrette de ne pas y avoir été plus attentif car si j'avais su je me serai directement réfugié à l'intérieur du bâtiment. Au lieu de ça, j'extirpai maintenant mon zip dans le but d'allumer ma drogue matinale. C'est à l'instant précis où une sublime flamme bleu se dessina devant mes yeux, que je fus frappé par une lumière aveuglante. Une douleur intense se propagea alors dans toutes les fibres de mon corps et la nuit m'engloutit, j'étais parti.

« Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, du feu. Enfer hindou, des flammes. A en croire les religions, Dieu est né rôtisseur »

« Arh ma tête ! », bougonnais-je en ouvrant les yeux et en me frottant le haut de mon crâne. J'avais la désagréable impression qu'un marteau piqueur rongeait mon esprit, et ce n'était pas qu'une sensation. « Monsieur Hemingway, contente de vous revoir parmi nous », me souffla une jeune femme alors que j'étais à peine revenu à la réalité. Mon attention se posa droit sur elle et avec un regard ampli de surprise. « Où est-ce que je suis ? ». Cette dernière s'avança vers moi et c'est seulement à ce moment là que je compris que j'étais allongé dans un lit. Mais qu'est-ce qui s'était passé ?! Il y a tout juste quelques secondes je me tenais devant le bâtiment ancestral de Bourse londonienne, prêt à allumer une cigarette et à passer une journée de boulot avec Marc dans les pattes, et voilà maintenant que je me retrouvais cloué dans un lit, trop petit à mon goût. Un sourire aux lèvres, la jeune brunette, à peine plus âgée que moi me répondit : « Vous êtes à l'hôpital St Catherine, Monsieur Hemingway. Vous avez été frappé de pleins fouets par la foudre, c'est une chance que vous soyez vivant qui plus est sans aucune séquelles ». Inutile de vous dire qu'à cet instant précis mon sang ne fit qu'un tour. Depuis combien de temps étais-je ici ? Plusieurs heures ?! Sûrement tard vu le coucher de soleil qui s'était glissé par ma fenêtre, histoire juste de me narguer j'en suis sûr. « Pas de séquelles ? Vous plaisantez j'espère ! J'ai perdu une journée de boulot ! ». Oui je sais ce que vous allez dire, j'ai survécu à la foudre et la seule chose à laquelle je pense c'est au fait que je n'ai pas pu vendre d'actions aujourd'hui. Mais je m'en moque, je fonctionne comme ça.

( ... )

Après avoir jouer de ma persuasion pour rentrer chez moi et rattraper le retard de cette catastrophique journée de boulot raté, je réussissais enfin à sortir de l'hôpital. Enfin pour être franc avec vous, j'avais plutôt quitté ma chambre dans la précipitation et avec une discrétion à toutes épreuves. Ils voulaient me garder pour la nuit, de vrais comiques ces médecins ! … C'est ainsi que je rentrai chez moi aux alentours de 20h, fraîche et pimpant, enfin autant que quelqu'un qui aurait été frappé par la foudre. Tu parles d'un miracle ! Comment j'allais faire moi maintenant ? Il allait falloir que j'appelle Marc pour avoir les détails des transactions d'aujourd'hui, génial ! « Bip bip » ah quand on parle du loup ; je venais de poser les clefs de mon appartement dans le saladier en verre prévu à cet effet dans l'entrée lorsque je reçus un appel de mon cher collègue. Machinalement je décrochai, non sans une pointe d'agacement. « Oui ? ». Le son de sa voix hésitante résonna dans le creux de mon oreille. Déjà il m'agaçait. « Dex' ? C'est Marc ». Non mais sérieux il n'en faisait plus des comme ça, c'était une édition limitée. Et puis d'où ça venait ce Dex' ?! On était pas pote, du moins en ce qui me concerne et puis moi c'était Dexter et non pas Deeeeex' !! « Oui je sais ton nom s'affiche quand tu appelles », lui répondis-je sur un ton sec et méprisant. Dans le même temps j'avais sorti une cigarette et chercher tant bien que mal mon foutu briquet. J'avais vraiment besoin de ma dose de nicotine, maintenant plus que jamais. Pendant que je retournais mon salon l'autre continuait de me parler. « Ah oui c'est vrai … tu vas bien ? Non parce que j'ai appelé l'hôpital pour prendre de tes nouvelles mais ils m'ont dit que tu étais sorti et donc je me suis dit que ...». Me foutant royalement de ces explications je le coupais dans son élan, de plus en plus énervé par ma recherche infructueuse de mon briquet. « Écoute je pète le feu okay ? Dis moi plutôt comment se porte les actions du groupe Dollman & co ». Du feu ! Du feu ! Mais bon sens où est-ce que je l'avais foutu ?! J'aurais tué pour qu'une magnifique flamme apparaisse devant moi mais si j'avais su que mon vœux allait être exaucé, je me serais sans doute retenu. En effet, c'est au moment où l'autre abruti était en train de me dire que notre équipe avait vendu les parts de marché que l'on faisait monté aux enchères depuis près de deux mois, que mon sang bouillonna. Une violente chaleur se propagea dans ma main et en une fraction de seconde, une énorme flamme d'un jaune vif et flamboyant apparu sur mon canapé de cuir. « OH MON DIEU ! », criais-je avec effroi tout en jetant mon téléphone quelque part dans la pièce, coupant certainement mon interlocuteur dans son élan. Je venais de mettre le feu à mon fauteuil. Pris de panique, je fonçais dans ma buanderie et revenait quelques secondes après avec un extincteur. Jamais je n'avais eu l'occasion de m'en servir, inutile alors de vous dire ô combien j'étais ridiculement paniqué en essayant de le faire fonctionner. Heureusement pour moi, et pour mon appartement, je réussissais finalement à atteindre le feu. Ce fut la première manifestation de mon pouvoir mais en aucun cas la dernière. Les emmerdes ne faisaient que commencer.