ϟ until the day i die

Fille unique, j'aurais pu sombrer dans le stéréotype de l'enfant roi. Vous savez, ces gamins insupportables qui se sentent dans l'obligation d'être le centre principal d'attention, un tel égocentrisme, ce n'était pas mon cas. J'ai fait quelques conneries, comme renverser des vases, donner du jambon au poisson rouge, renverser de la peinture sur la nouvelle robe de maman, mais comme tous les enfants n'est ce pas ? J'ai appris très vite à parler, d'ailleurs, je me suis pas vraiment arrêté depuis, pour marcher, ce fut plus compliqué par contre. Mes membres inférieurs ne voulait pas fonctionner avec ma simple volonté, rassurez vous, à 1ans et demi, je finis tout de même par saisir les codes de la marche et je pouvais commencer à investir la maison dans son ensemble. J'ai jamais été très famille de toutes façons, petite déjà, on pouvait pas dire que j'accordais de l'importance à mes parents, plutôt indépendante, je jouais dans mon coin sans rechigner, pour l'épanouir, j'ai quand même bénéficier de leurs amour, mais disons qu'ils ne m'ont jamais semblé indispensable, ou alors, je ne m'en rendais pas compte.

« Pourquoi tu parles pas ?
- ...
- T'es muet ou un truc comme ça ? Jimmy à l'école, il a un voisin qui est muet, et ben il m'a dit qu'il faisait des trucs bizarre avec ses mains pour pouvoir parler avec les autres, tu fais pas ça non plus toi ?
- ...
- On a qu'à convenir d'un code sinon, tu hoches la tête une fois, c'est que ça va, et deux si ça va pas. Ou sinon...
- Je suis pas muet, me coupa t-il. »

Le petit garçon à qui je m'adressai ce jour là, c'est Percy, le fils d'un ami de mes parents, je l'ai rapidement harasser de questions, ne lui laissant pas un vrai moment pour lui répondre. Notre relation démarrait sur les chapeau de roue, vivante (enfin surtout de mon côté), simple et compliqué à la fois. Nous sommes tous deux diamétralement opposés, en y réfléchissant bien, je suis trop ouverte au monde, lui est totalement renfermé sur lui même, je suis hyperactive alors que lui est très calme, très posé. Et pourtant les faits sont là, depuis ce jour, nous ne nous sommes jamais quittés. En fait, je dois vous résumer ma vie, c'est assez amusant car il était présent dans quasiment tous les évènements qui me tenait à coeur. Je n'étais pas une enfant à problèmes, les seules fois où j'ai pu avoir des mots sur mon carnet de liaison, c'était parce que j'étais trop bavarde en cours ou pas assez attentive, faut avouer que je dessinais, je regardais par la fenêtre, je papotais, enfin j'étais rarement concentrée sur une chose. Je suis passée de justesse dans chacune de mes classes, bien de trop distraite pour passer première de la classe, pas que je sois stupide, j'aurais surement les capacités, disons qu'elles ne sont pas exploités comme elles le devrait.

Toujours collés, au lycée, Percy et moi n'étions pas du genre à nous fondre dans la masse, on préférait se retrouver seulement tous les deux, discuter pendant des heures, enfin si l'on pouvait appeler ça une discussion puisqu'en général, je parlais et lui m'écoutais, quelques fois, il plaçait quelques mots, lorsque je lui en laissais le temps. Je pratiquais trois sports en même temps au lycée : le judo, la natation et je faisais un peu de tennis, je n'étais doué dans aucun de ses domaines. Rien à faire apparemment, j'étais peu être destiné à échouer dans tous ce que je faisais, jusque là, je n'avais jamais été doué pour quoi que ce soit, j'avais un niveau passable pour certaines choses, pour le reste, j'étais médiocre, jamais bonne. Mes parents ne se souciait pas vraiment de mes notes, de mes remarques, et cela m'arrangeait bien, on ne peut pas dire que j'allais le crier sous les toits.

« Et qu’est ce qui se passe si tu tombes amoureuse ? me lança Percy.
- Oh... Me dis pas que tu crois à ces trucs là. répondis je, un muffin à la bouche en feuilletant un magasine de mode.
- J’te parle d’amour là, pas du Père Noël. »

J'avais arrêter de croire au père noël quand j'avais 4ans, l'amour, je n'y avais jamais cru, pour moi, c'était obsolète, sans réelle utilité, regardez autour de vous après tout, rien de bon n'en sortait, même si parfois quelques instants de bonheur étaient partagés, au final, ça finissait dans des larmes. Et puis, les garçons ne m'attiraient pas plus que ça de toutes manières, alors que toutes mes copines bavaient devant Brad Pitt, moi je rêvais de mettre Angelina Jolie dans mon lit. Je ne m'étais pas pour autant posé des questions sur ma sexualité, je m'étais toujours douté de mon penchant pour les femmes, ma première petite amie au primaire m'avait fait comprendre qu'embrasser une fille était beaucoup plus sensuel et agréable qu'un garçon.

« T'es sure de vouloir faire ça ?
- hum. fit Popee en hochant la tête. »

Au lycée, j'ai eu ma première expérience sexuelle, avec une femme, c'était inattendu, troublant, effrayant dans un sens, mes rêves du prince charmant avaient visiblement évolués avec le temps, je venais d'avoir ma première fois, et c'était avec une femme, j'avais adoré ça, j'étais définitivement gay. Me l'avouer à moi était déjà un pas immense n'est ce pas ? Je crois que je ne réalisais pas à l'époque, l'impact que pourrait avoir cet acte sur ma vie future. Je n'étais pas du genre à avoir le coeur brisé, je pleurais très rarement, à vrai dire, j'ai beau être quelqu'un de très ouverte, j'avais érigé une barrière autour de mon organe principal, pas du genre à tomber amoureuse, les relations que j'avais eu jusque là n'avaient pas été très loin. Seulement avec elle, je n'arrivais pas à me dire que ce n'était qu'une passage, alors c'était ça l'amour, ce sentiment de possessivité ? Cette envie constante de voir l'être désiré ?

« Oh... salut.
- Hey...
- Je suis tellement content qu'on se soit remis ensemble. fit alors un jeune homme avant de l'embrasser. Salut Shelby. »

C'était si facile de souffrir, mes espoirs anéantis, je rampais chez Percy, comme toujours, il représentait plus qu'un ami pour moi, je n'aurais su définir cette relation que nous avions, je ne le considérais pas non plus comme un frère ou même un amant. J'avais pleurer pendant plus d'une heure dans ma voiture avant d'oser frapper chez mon meilleur ami. J'avais tenté de le masquer, mais il me connaissait surement mieux que je me connais moi même, il ne mit pas longtemps à comprendre que je n'allais pas bien. Je le coupais dans son élan :

« Je n'ai aucune envie d'en parler. Fais ce que tu fais de mieux... Te taire. [silence, Percy tente de prendre la parole] S'il te plait... »

Un ami, un véritable ami, pour Percy, je ne sacrifierais absolument rien, j'étais prête à tout pour conserver ce monde que nous avions crées ensemble au fils des années, cette bulle dans laquelle nous vivions et personne n'avait su percer à jour. Il me comprenait, me rassurait, m'écoutait déblatérer pendant des heures... Malgré le fait que par la suite, nous ayons passé des soirées ensemble à faire plus que ce que ferait de simples amis, je ne le vois pas comme un amant, je crois que je ne pourrais jamais le considérer de cette façon, peut être à cause de mon penchant pour les filles. Les années lycées ne furent pas, comme l'avait prédit ma mère, les années les plus belles de ma vie. Rassurez vous, je ne suis pas devenue dépressive après cet évènement, au contraire, il m'a endurcit. Après tout, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Ce qui est sure, c'est que je ne suis plus risquer aux sentiments depuis. Trop de complications, pourquoi ne pas choisir la simplicité ?

J'étais étudiante en droit, en parallèle je travaillais dans un supermarché et il m'arrivait de faire du baby sitting le week end de temps en temps, seulement je n'arrivais pas à tout concilier, par malchance, je me suis faite viré au boulot, le soucis, c'est que deux jours avant, j'avais décidé d'abandonner les cours, du coup, je me retrouvais sans emploi et sans études, la véritable vie de chômeuse. Je n'ai toujours pas fait mon coming out au monde, je ne me sens pas le courage d'annoncer que je suis lesbienne, ou serait l'intérêt actuellement ? Je n'ai personne à impressionner, je songe cependant à une parler à mon meilleur ami, seulement voilà, j'ai peur de la réaction qu'il pourrait avoir. Lorsque l'orage éclata ce jour là, je recherchais Percy que je devais rejoindre à son travail, c'est pas comme si j'avais quelque chose de mieux à faire après tout... Je courais pour rejoindre le bâtiment au plus vite quand cet éclair me frappa de plein fouet. Comment j'ai découvert mon pouvoir, c'est une histoire amusante en fait. J'étais en train de faire bouillir de l'eau, je n'étais pas une très bonne cuisinière, à chaque fois que j'essayais un nouveau plat, il était raté, avec les pâtes peu de chance de foirer. Mon téléphone sonna au même moment, après une demi heure de discussion, je me rendis compte que l'eau passait par dessus, je me dépêchai d'éteindre et c'est alors que quelqu'un frappa à la porte, la surprise me fit me retourner d'un coup, c'est alors qu'un éclair d'électricité frappa le vase sur la table... La suite, vous la connaissez.

KIKI BELL
Bienvenue, super choix d'avatar, bon courage pour ta fiche et merci de t'être inscrite (a)